EXPOSITION / À la découverte de Françoise Pétrovitch

« Partir à la découverte de l’oeuvre de Françoise Pétrovitch, c’est faire la rencontre d’une artiste hyper créative et engagée dans son temps. Levez les masques et regardez par-delà la beauté de sa peinture, la fragilité des corps, celle des âmes, les brisures, la difficulté d’affronter le monde, y compris son monde intérieur. »

Michel-Édouard Leclerc

« Je lutte contre la narration, contre ce qui donnerait des limites aux figures que je montre. Je propose des blocs d’images, je ne veux pas d’une histoire qui se referme. Si on dit tout, il n’y a plus rien à penser. » 

Françoise Pétrovitch

Etendu, 2020. Lavis d'encre sur papier 160X240 cm.

Françoise Pétrovitch invente un " dessin augmenté" où le support graphique n'a plus d'importance, ni la typologie de sujet ou d'échelle de sa représentation : il s'agit d'une attitude. " Je ne peux pas dissocier ce que je dis de comment je le dis... les oeuvres émanent de moi, de mon monde interne.Je fais confiance au processus de travail". 

Du dessin dans les marges de cahier d'écolier à la chorégraphie, de la sculpture au rideau de théâtre, jusqu'au parcours dans une ville c'est la même prise de risque qui est à l'oeuvre chez Pétrovitch, dont l'exposition du FHEL dévoile l'ampleur. " L'une de mes motivations est de ne pas être dans la maitrise, de me remettre " en danger", en réflexion, être moi-même dans une situation d'expérience. Des choses se résolvent dans la peinture, d'autres dans le dessin, ou encore dans le film".

L'exposition propose un parcours chrono-thématique, dont les chapitres sont introduits par les mots de l'artiste. Les grands thèmes se succèdent à mesure de leur apparition dans l'oeuvre, chacun d'entre eux incluant un focus qui vient équilibrer la thématique : tantôt la préciser tantôt la contredire, ou la développer dans une technique différente.

Texte de Camille Morineau, commissaire d'exposition.

Présentation de l'herbier où la nature devient dessin.

Françoise Pétrovitch utilise beaucoup la technique du lavis : Le terme de lavis recouvre aujourd'hui toute technique de peinture très mouillée, très liquide. Il s'agit de laver, de délaver une substance colorante d'une ou plusieurs couleurs (encre de chine, aquarelle, brou de noix, encre sépia, pastel dilué…), l'eau servant de diluant.

Une œuvre “Crie et chuchotement” ma beaucoup plus. Lorsque je l’ai vue de loin, elle paraissait étrange. C’est une dizaine de tableaux où sont représentés des poupées démembrées et peintes à l’encre dans les tons bleu vert avec chacune un animal. Il leur manquait un bras, une jambe... Certaines avaient des chaussures à talons pour représenter la femme. Ce n’était pas une vision très joyeuse. Elle dénonce la violence faite aux femmes. C’est aussi pour ça que j’ai apprécié cette œuvre.

Charline

Ce vendredi 7 janvier, toutes les classes CHAAP sont allées au FHEL à Landerneau pour voir l’exposition de Françoise Petrovitch. Dans cette exposition, Petrovitch joue énormément sur le regard. Pour cela, elle expérimente toutes sortes de techniques. Elle passe du dessin à la peinture ou bien de la peinture à la sculpture... Certaines oeuvres ont été faites sur place, au FHEL.

J’ai trouvé intéressante la manière dont les tableaux et les sculptures étaient disposés. Chaque fois que nous arrivions dans une salle, on y découvrait un projet différent.

Charline

J’ai beaucoup aimé l’exposition de Françoise Pétrovitch au FHEL. Elle montrait la réalité d’une façon un peu cruelle mais très réelle en même temps. J’ai beaucoup apprécié la collection de poupée faites avec de l’encre sur du papier qui représentaient des femmes ayant subie des violences conjugales. Il y avait aussi une salle où une vidéo était projetée et où il y avait de l’eau au sol, on voyait donc le reflet de la vidéo dans l’eau. C’était particulier, mais j’ai beaucoup aimé !

Eloise

L’exposition de Françoise Pétrovitch m’a plu car ses œuvres étaient très variées. Elle emploie beaucoup de techniques pour les réaliser : le lavis d’encre, le dessin, des vidéos, des sculptures…

J’ai principalement apprécié les vidéos faites à partir de ses compositions. Elle rajoute ensuite une bande-son qui apporte énormément à son œuvre. Tout est fait pour que le spectateur rentre dans la scène (décors, bande sonore).

J’ai aimé le lien que l’artiste créait entre les humains et les animaux. Les animaux pouvaient les protéger, les réconforter.

Les portraits de Françoise Pétrovitch ne nous regardent jamais dans les yeux. Lorsque l’on regarde une personne dans les yeux, on voit ses émotions, on perçoit un peu ce qu’elle pense. En ne nous regardant pas, on les décèle moins mais leur posture et le décor peuvent nous éclairer. Ces personnages se cachent souvent derrière des masques comme s’ils voulaient se dissimuler et éviter qu’on accroche leur regard.

C’était intéressant de voir l’évolution de l’artiste dans ses œuvres.

Iris

Françoise Pétrovitch pour L'Abrégé des Merveilles de Marco Polo

Découvrez la préparation du décor de cette création mondiale ! Cet Opéra pour voix d'enfants est spécialement conçu pour s'interroger sur le voyage et l'abse...

https://www.youtube.com/watch?v=bscymdAhOOg

Rencontre avec Françoise Pétrovitch

J'ai rencontré Françoise Pétrovitch en croisant son oeuvre. J'étais intrigué par ses personnages, tendres et potentiellement cruels, comme dans les contes le...

https://www.youtube.com/watch?v=Yrz9pSxolzc