Déambulation dans la collection du Frac Bretagne

De la Terre à la Lune

Qu'est-ce qu'un FRAC?

Les fonds régionaux d'art contemporain ( Frac)créées en 1982 sur la base d'un partenariat Etat- régions sont des institutions qui ont pour mission de réunir des collections publiques d'art contemporain, de les diffuser auprès  de nouveaux publics et d'inventer des formes de sensibilisation à la création actuelle .

Aujourd'hui, les collections des Frac rassemblent plus de 30 000 oeuvres de 5700 artistes autant français qu'étrangers. Depuis plus  de 30 ans les Frac assurent ainsi leur mission de soutien aux jeunes artistes en étant souvent les premières institutions à acquérir leurs oeuvres.

Les Frac sont dotés de bâtiments accueillant espaces d'expositions, réserves, espaces pédagogiques et de documentation. Pourtant, contrairement aux musées ou centres d'art, les Frac ne peuvent être identifiés à un lieu unique d'exposition. Patrimoines essentiellement  nomades et outils de diffusion et de pédagogie originaux, les collections des Frac voyagent dans leurs régions, en France et à l'international. 

 

Vingt ans après la dernière présentation des œuvres de la collection du Frac Bretagne à Passerelle, et au moment même où Etienne Bernard vient d’en être nommé nouveau directeur, cette exposition présente une sélection d’œuvres issues des dernières acquisitions, en regard de pièces plus historiques, invitant le spectateur pour une expédition onirique, de la Terre à la Lune.

La première idée d’exposition suivait la thématique du voyage et de la mer, dans le contexte du retour du Canot de l’Empereur à Brest, après plus de 70 ans d’absence pour cause de guerre. On évoquait Homère, Conrad, Rimbaud, les grandes épopées et nous faisions un premier choix entre esthétique des œuvres et thématique, sans oublier notre propre plaisir de la découverte, parmi les 5000 œuvres du Frac. Et tout cela avec la collaboration de sa directrice d’alors, Catherine Elkar.

Après quelques péripéties et imprévus, il fallut faire une deuxième sélection qui nous a entraînés audacieusement de la Terre à la Lune, à travers une trentaine d’œuvres qui se croisent, se répondent, déambulent entre l’air et l’eau, le minéral et les galaxies, l’énergie et le monde du rêve non sans humour et même une dose de dérision et en filant les métaphores. Ce sont pour beaucoup des acquisitions récentes mais nous ne nous sommes pas interdit de faire des filiations.

L’Abrestoise d’Olivier Tourenc et Les Grands Sélénites de Di Matteo nous entraînent dans un voyage de la Terre à la Lune, qui passe par l’Ithaque de Marcel Dinahet ou Maya, l’île perdue d’Alexandre Ponomarev. Le No Piped’Etienne Bossut donne la mesure, Guillaume Leblon et Stephen Pippin parlent du temps, Marcel Broodthaers rêve. Richard Long marche dans le paysage et y crée ses cercles magiques comme Wilfrid Almendra et son Grand Opus quand Nikolas Fouré et les Mesures, Marion Verboom et ses Concrétions ou Nicolas Floc’h nous ramènent sur terre. Gloria Friedman voit Le Soleil levant sur la rivière, à travers des tuyaux de plastiques, près des têtes de Méduses en terre cuite de Michel Gouéry. La Ventrue d’Anita Molinaro expose son extravagance et ses outrances, confrontée à la pureté des formes de Briac Leprêtre.

Vous voyez, nous ne sommes pas sérieux mais nous espérons faire partager le plaisir de voir ou de revoir des œuvres dans un espace qui permet le voyage.

Commissaires : Françoise Terret-Daniel et Bruno Chevillotte

Texte : Passerelle

 
Grand Sélénite, Gabriele Di Matteo, 2002.

Grand Sélénite, Gabriele Di Matteo, 2002.

Le voyage sur la terre et les grands Sélénites font partie de sa série le Voyage dans la lune réalisée à partir de 2003 d'après le film de Georges Mélies (1902), inspiré de Jules Verne.

C’est pour moi de loin la meilleure exposition que j’ai vu à Passerelle. J’ai préféré la première exposition avec les sortes d’aliens: les Sélénites, c’est ce qui corresponds le plus à mon imagination. J’ai moins aimé en revanche la deuxième exposition qui, elle, m’inspire moins.

 

Alyssia 

Octobre, novembre les élèves découvrent à Passerelle.....

“ DE LA TERRE A LA LUNE” et “LE JARDIN” d’Anna SOLAL 

 Les expositions de plusieurs artistes, vidéastes et plasticiens dont Gabriele di MATTE0 (italien) avec sa créature rouge,

étaient très intéressantes car elles présentaient des objets du quotidien (ballon de basket,  chaussures, poêles …) transformés (plastique fondu pour représenter un intestin) et recyclés ( papillons et oiseaux fabriqués avec différents objets déjà utilisés) .

Les installations (ardoises posées en cercle, voie lactée représentée par plein de dates tamponnées, sculpture de l’extraterrestre rouge) nous font voyager, nous font réfléchir à ce que nous faisons des objets que nous ne voulons plus  et à notre consommation (gaspillage).

Grâce à ces deux expositions on pourrait réfléchir  à comment respecter nos jardins, nos villes, nos campagnes, les mers, la Terre , l’univers...

Alessandro

Octobre, novembre les élèves découvrent à Passerelle.....

J'ai bien aimé cette exposition car je trouvais la façon d'aborder le sujet intéressant dût à la variété de présentation.

 

MAISSA 

 

Winter Slate Ring 1984 de Richard Long ( figure majeur du Land Art)

Winter Slate Ring 1984 de Richard Long ( figure majeur du Land Art)

J'ai bien aimé cette exposition car il y avait des personnages bizzares et j'ai trouvé beau les pierres qui formaient un rond parterre, ça m'a fait penser à un rituel satanique. J'ai aussi aimé les tableaux avec les chaussures, les dés, etc...

 

Noémie 

Séries Productives, Nicolas Floc'h

Séries Productives, Nicolas Floc'h

J'ai beaucoup aimé cette exposition et c'était la première fois qu'une exposition à Passerelle me captivait autant; j'ai bien aimé les sélénites

et le cercle de pierre éphémère qu'on peut refaire sans qu'il ne soit pareil,j'ai aussi aimé l œuvre avec la galaxie et quand on regarde de plus près on voit des tampons de chiffres de différentes couleurs.

j' ai moins aimé la seconde exposition car comparer à la première exposition elle faisait vide, j'ai quand même aimé le message et le concept qui est la suivante:on peut faire de l'art avec ce que l'on trouve.

 

Louann                                         

Octobre, novembre les élèves découvrent à Passerelle.....
Mesures(2015) Nikolas Fouré. 25 parties assemblées, réalisées au tampon sur papier encreur.

Mesures(2015) Nikolas Fouré. 25 parties assemblées, réalisées au tampon sur papier encreur.

Détail Mesures

Détail Mesures

Gros plan Mesures

Gros plan Mesures

J'ai beaucoup aimé cette exposition car il y avait plein d'oeuvres d'art avec des objets qu'on utilise dans la vie quotidienne (chaussures, épingles à linge, ballons de basket, peignes........).

J'ai surtout apprécié le tableau de la galaxie. J'ai été surprise il était entièrement fait à l'aide d'un tampon !!! Par contre ce que je n'ai pas aimé, c'était un tableau avec des personnes en train de pique-niquer car il n'était pas fini sur les bords !!!

 

                                               Lisa

L'exposition était assez intéressante car la diversité des moyens utilisés était riche et impressionnante. Ce qui m'a particulièrement marqué était l'exposition d'une artiste française touchant le RSA qui s'était lancée dans la récupération de diverses choses n'ayant plus d'utilité dans les cités. C'est comme si elle leur donnait la chance de renaître.

 

Valentin

 

Le jardin ANNA SOLAL

Les œuvres d'Anna Solal mettent en jeu un système de figuration quasi-primitif. Ou plus exactement : primordial. C'est-à-dire qu'ils remettent à plat toutes les catégories intrinsèques qui d'ordinaire appareillent notre regard, fondamentalement orientées par le rapport au réel. Tout le système artistique occidental, ses mythes fondateurs, ses développements et son armature conceptuelle, repose sur une perpétuelle oscillation entre ces deux pôles extrêmes que sont le réalisme et l'abstraction. À ce système, Anna Solal n'oppose pas une différence de degré, mais bel et bien de nature. Elle s'en extirpe. Si ces assemblages paraissent primitifs ou primordiaux, c'est qu'on ne peut dès lors les appréhender selon les coordonnées usuelles, pour la simple raison qu'ils font appel à une troisième catégorie encore : ni réalistes, ni abstraits, ils sont réels. Réels, non pas au sens où ils n'auraient pas subi de processus de mise en forme, ou n'appelleraient pas à des images et motifs symboliques. Réels, au sens où leur processus de fabrication procède de l'espace-temps situé qui est celui de l'artiste, de sa position au sein d'une géographie, d'une organisation socio-économique et de symboles intégrés à l'imaginaire collectif.

À ce titre, les assemblages et les dessins d'Anna Solal, ainsi que leur recontextualisation en installations au fil de chaque exposition, se lisent comme autant d'infra-mondes adhérant à la méthodologie des « savoirs situés ». Ce terme, qui apparaît sous la plume de Donna Haraway à la faveur d'un article du même nom de 1988, elle le met à l'épreuve d'un monde contemporain où le système économique néolibéral a progressivement grignoté, au point de s'y substituer, les structures historiques de la démocratie occidentale. Née en 1988, l'artiste, aujourd'hui basée en proche banlieue parisienne, se fait connaître par des assemblages qu'elle réalise à partir de matériaux urbains vernaculaires – des déchets, donc -, trouvés ou sourcés dans des circuits locaux et informels. Ecrans de smartphone brisés, semelles de chaussures de foot, rasoirs jetables, chaînes de vélo et divers bouts de ficelle et autres parties de métal, plastique et tissus sont manuellement cousus ou noués ensemble. Ils recomposent alors des horloges, des cerf- volants ou des hirondelles. Une manière, explique-t-elle, d'entrer le moins possible en relation de domination avec les matériaux. Simultanément, ces assemblages intègrent progressivement un cœur dessiné. Pour de minutieux dessins au crayon de couleur de nuages, de tasses de thé ou de scènes de genre cosmétiques, ceux-ci se font cadre, support ou parure.

Pour le dire autrement, en suivant la tripartition exposée par Tiziana Terranova en introduction à son essai Network Culture (2004), Anna Solal répercute la manière dont chaque transformation technologique donne naissance à l'intérieur d'une société donnée à « des concepts, des techniques et des milieux ». Cette transformation technologique en question rejoint ce que nous avions auparavant posé comme une structure socio-économique : la réalisation du néolibéralisme par les technologiques de l'information. Cela implique alors également un travail à la tâche détaché de son lieu de production (l'usine, le bureau), rendu flexible, individualisé et délocalisé à travers et qui, pour cette raison, coïncide avec la sphère de la praxis tout entière ; ce que la terminologie marxiste, et la branche du Marxisme Autonomiste italien dont se réclame l'auteure, désigne comme le phénomène de « subsomption ». Qu'il n'y ait plus ni dehors ni envers à la culture en réseau, le dernier cycle d'expositions d'Anna Solal en témoigne plus explicitement encore. Centrées autour de la construction d'un espace domestique fictif, la première d'entre elles posait cet été à Futura à Prague les cadres d'une salle de bain.

À Passerelle à Brest, la seconde exposition avant une troisième à la Galerie Edouard Manet – Ecole des Beaux-Arts de Gennevilliers, l'artiste se concentre cette fois sur l'espace du jardin. Les hirondelles s'y retrouvent, indice de l'impossibilité d'échapper au dehors, à ces matériaux déclassés de la rue, et à travers eux, à l'emprise totale qu'exerce sur chaque être humain, même chez lui, même dans ces lieux censément privés, d'un système où la dématérialisation permise par les technologies de communication pénètre les murs, informe les chairs et propulse le local dans l'échelle globale. Anna Solal produit chez elle - le détail n'est peut-être pas si anodin - réalisant seule les œuvres dont la circonférence est celle que lui permet son propre espace domestique. En cela, elles sont réelles, immanentes et épidermiques. La densité et l'ambiguïté propre non pas aux choses mais aux œuvres, elles l'acquièrent au sens où elles témoignent aussi et surtout de l'espace de désadhérence permis, au sein de ce système, à chaque individu, qui alors compose avec le donné pour y tracer, à sa mesure, à mesure humaine, des constellations précaires à la fois enchantées et résistantes.

Ingrid Luquet-Gad
Commissaire de l’exposition : Etienne Bernard

Octobre, novembre les élèves découvrent à Passerelle.....
Octobre, novembre les élèves découvrent à Passerelle.....
Octobre, novembre les élèves découvrent à Passerelle.....

J'ai aimé cette exposition à Passerelle. J'ai particulièrement aimé l'étage sur les fleurs,les oiseaux qui on été fabriqués principalement d'écrans de téléphones,épingles à linge...

C'était intérésent toutes les matières différentes qu'il y avait.

 

Charline

Octobre, novembre les élèves découvrent à Passerelle.....

Nous sommes allés au centre d’art contemporain passerelle pour découvrir deux expositions. Là bas nous avons vu les œuvres d’une artiste que j’ai beaucoup appréciée. Elle créée des œuvres incroyables avec des objets de tous les jours : pinces à linges, semelles de chaussures, téléphone brisée, photos trouvées sur internet, ballons de basket… 

Par contre j’ai beaucoup moins aimé l’autre exposition qui se nommait « de la terre à la lune » elle ne m’inspirait pas grand-chose.

 

Eloise 

 

Octobre, novembre les élèves découvrent à Passerelle.....
Détail

Détail

J’ai beaucoup aimé cette exposition.

Celle d’Anna Solal, « Le jardin », était très bien faite : elle utilise des matériaux de récupération comme des écrans de téléphone cassés, des ballons, des pinces à linge. J’ai trouvé les hirondelles très jolies.

J’ai été très surprise par l’œuvre qui représentait la galaxie car, au départ, je n’avais pas remarqué que l’artiste avait utilisé un tampon chiffré pour réaliser sa création.

 

Iris

 

Octobre, novembre les élèves découvrent à Passerelle.....

J'ai beaucoup aimé cette exposition. L'étage sur le thème du jardin était très bien, l'artiste n'était pas bien riche donc ses œuvres ne sont faites que d'objets de récupération. J'ai aussi beaucoup aimé le tableau fait de chiffres qui représente une voie lactée.                                                                                                                     

 

Yuna

         

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